Le bus vient bien nous chercher et nous emmène à un bus plus grand, c’est-à-dire un mini moyen bus. Bien loin du bus magique c’est un entassement de touristes que nous faisons là et chaque siège est optimisé. Le couloir est rempli de strapontins et les sacs qui ne rentrent pas dans le coffre sont de ce fait entassés autours du chauffeur. Celui-ci est un pilote de rallye il évite autant de nids de poule qu’il n’en prend. Nous sommes alors secoués dans tous les sens. On se croirait dans une bouteille d’Orangina et nos dos souffrent le martyre.
Après 102 km en seulement 4 h on arrive à Sihanouk ville, ville qui se fait entièrement engloutir par les Chinois. Casinos et hôtels de 40 étages en construction bouchent la vue. La vue que tous cherchent à avoir, c’est donc a qui construira le plus haut bâtiment. A la descente du bus, Diane achète les tickets de speed boat puis on remonte dans un bus pour 1 km… et nous finissons donc les derniers 800 m à pieds.
Au débarcadère la recherche d’une connexion internet est nécessaire pour checker notre prochain hôtel. Il faut dire qu’on a réservé avant de partir et qu’après coup on s’est dit « Tiens ! On resterait bien une journée de plus sur l’île. » Donc changement de date sur les réservations non annulables et confirmation.
Arrivée sur Koh Rong Sanloem
Quarante-cinq minutes de speed boat plus tard, l’île de Koh Rong Sanloem s’offre à nous. Enfin un côté, mais nous on est des aventuriers et on a réservé notre logement de l’autre côté de l’île. C’est-à-dire le côté inaccessible pour les enfants, les Chinois (oui y a pas d’escalators électriques), les valises à roulettes… Pourquoi inaccessible ? Car pour la rejoindre il faut traverser l’île en large, à travers la jungle et ce n’est pas du gâteau. Ajouter à ça qu’il est 12 h 30 donc le soleil au zénith… Koh Lanta c’est de la nioniotte à côté.
Tout
Va
Bien
Ici
Paradis
Mer et hôtel en vue ! Ici ce sont des cases bungalows éparpillées à la lisière de la forêt. Mais ce qu’on a réservé est encore mieux: un dortoir de 4 lits assez grand sur pilotis, et sans fenêtres. Il est complètement ouvert sur la nature, on y voit même la mer. D’ailleurs les moustiquaires, sur nos lits, sont nos meilleurs amis.
Alors oui c’est super beau de dormir à moitié dans la nature, d’entendre le chant des oiseaux, de se réveiller à la lueur du jour (ou du ronflement des voisins) mais alors les soirs d’orages… Eh bien si comme nous vous n’avez pas beaucoup de chance, vous aurez forcément le vent dans le mauvais sens. C’est-à-dire dans le sens où toute la pluie rentre dans le dortoir par les grandes ouvertures qui bordent les lits ! Bon de toute manière vu le tonnerre on était réveillé et donc il était temps de profiter des lieux.
Ce qui se rapproche du Paradis sur terre
Une belle plage, de l’eau tiède (30°C) et claire, des transats… Voici ce que nous avons fait pendant 2 jours et demi. On avait aussi pris nos masques de snorkeling. Pas de coraux mais quelques poissons clown, un barracuda, raies, et de nombreux poissons inconnus. L’île n’est pas réputée pour être un grand spot de snorkeling mais le gérant des activités aquatiques de la plage nous indique un autre spot. Il y aurait même des requins de récifs, mais il ne faut pas s’inquiéter car ils ne s’approchent pas et ce même quand on dépiaute un poisson. On loue donc des palmes et c’est parti pour l’aventure.
On verra des oursins géants, des bancs de poissons, un concombre de mer etc. mais pas de requins. En même temps dès que je ne voyais plus à plus de 5 mètres, je me refaisais le scénario des dents de la mer donc ce n’est pas plus mal.
Nouvelle rencontre
Jade devient notre nouvelle colocataire de dortoir, elle vient de Haute Savoie. C’est dingue le nombre de français qu’on croise depuis le sud du Vietnam. On partage un verre sur la plage pendant le coucher de soleil pour faire connaissance et on passera beaucoup de temps ensemble : dîners, partie de Molky, courir après les deux chiots de l’hôtel, ses plans de voyages et son guide du routard !
Cependant, c’est à contre cœur que les bonnes choses ont une fin, il est temps de repartir sur le continent. On n’en a pas très envie, il faut être honnête. La veille on demande au propriétaire de l’hôtel de réserver une place dans la navette du midi. La traversée retour de la jungle me semble moins compliquée. C’est peut-être parce que je savais à quoi m’attendre. Et attendre on va devoir le faire car l’heure tourne et la navette maritime n’est toujours pas là. Je vais me renseigner mais apparemment c’est tout à fait normal d’avoir du retard au Cambodge.
Le retour à la réalité
Bref on arrive sur Sihanoukville et c’est la claque ! Bruits, Déchets, Harcèlement des tuk tuk. On est revenu aux Enfers. On trouvera difficilement un petit coin pour manger tout est excessif depuis l’implantation des Chinois. De ce fait on se dirige dans un bouiboui à côté d’un chiot qui nous grogne dessus, en attendant notre prochain Bus.
On quitte avec regret le calme de Koh Rong Sanloem et sans regret la cohue de Sinahoukville pour rejoindre la capitale Phnom Penh.