A peine arrivés c’est la guerre entre les tuktuks. Nous remarquons quelque chose auquel nous n’avions pas prêté attention jusque-là. Les chauffeurs courent après le bus et c’est au premier qui touchera la carrosserie qui obtiendra le premier client descendant. Mais à notre accoutumée nous préférons marcher avec nos backpacks et cela même sur 4 km sous une chaleur torride. Cependant la chance nous sourit aujourd’hui car notre Homestay est le seul dans cette direction. Une femme s’arrête en voiture et nous dit de monter. Nous pensons alors à un taxi qui nous emmènerait dans un endroit mal famé mais non, on comprendra après un coup de fil, qu’il s’agit de la femme du gérant de notre Homestay.
Visite de la vie locale
A bon port, un plat de nouille dans le ventre et des explications sur les itinéraires plus tard nous décidons de faire une petite marche dans le village. Aux limites de la ville c’est la campagne, la ruralité qu’on apprécie. Les gens sont souriant, viennent parler d’un anglais hésitant et les enfants doivent sans doute compter les points au « Hello » game. Vous savez celui qui vous croise 15 fois et qui répète inlassablement hello devant ses amis : one point, two point, three… Puis c’est au tour des vaches de jouer avec Diane: nous commençons à nous faire suivre. On se dit « c’est rien elles sont attachées », en fait non nous sommes poursuivi sur 50 m. Un de veau se prend même pour une sauterelle et fait bonds sur bonds devant Diane pour … une caresse.
Lors de notre retour, aux abords du logement nous voyons un marché. Ouvert matin et soir nous y faisons un tour, retrouvons nos bananes frits et pour deux fois moins chère qu’à Siem Reap ! Puis nous échangeons avec les gens logés au Homestay, vers 18 h 30 Thomas (le gérant) nous prête gracieusement des scooters pour manger au marché de nuit. C’est plus rassurant car sur la partie de la route non éclairée la semaine dernière une touriste chinoise s’est fait mordre par un chien (direction l’hosto et injections antirabique).
Nous disons merci à Thomas pour ce geste car au retour du dîner, un chien commence à nous grogner dessus alors que nous roulons. Malgré l’accélération nous entendons ses griffes sur le macadam, il nous pourchasse sur plusieurs mètres. Trop loin pour lui désormais il s’en prend à nos comparses qui nous suivent. Tout est bien qui finit nous rentrons tous sains et saufs mais avec une petite dose d’adrénaline.
Jour 1
Un début de journée insolite
Après un réveil brutal (les poulets égorgés pour le marché le matin et apparemment il a dû se débattre celui ci), nous allons chercher notre petit déjeuner en faisant des mimes et des sourires. Puis enfilons nos casques et en route pour une boucle de 70 km. Nous commençons donc par aller voir le Wat Hanchey, entre routes bitumées et routes non revêtues. Nous avons ici une superbe vue sur le Mékong, seule ombre au tableau un policier de la « tourist police » qui vient nous demander 1 $ par personne pour visiter la zone du temple. Faisant mine de ne pas comprendre j’avance, mais étant persistant je commence à lui dire « no money ». Nous sommes invités à partir si nous n’avons pas d’argent ce que nous ferons mais après notre visite.
En effet beaucoup de faux policier rodent et essayent de soutirer de l’argent. Et excusez-moi mais payer pour visiter une pagode désuète non entretenue, avec des moines entrains de regarder leurs séries sur les téléphones au milieu des déchets, nous avons vu mieux.
Roadtrip en campagne
La route continue par la traversée du Mékong. Nous prenons un bateau traversier à un embarcadère pour nous rendre de l’autre côté, aux abords du village de Peam Chileang. Une expérience totalement locale et fort agréable car il nous est possible de voir une campagne typique. Nous roulons et roulons jusqu’à nous arrêter au OBT Homestay pour y manger. Personne… on continue. C’est 2 km plus loin qu’un homme nous pourchasse en scooter : François qui travaille pour OBT et qui a parcouru 2 km pour nous trouver et nous ramener à OBT. Du coup explications et visite guidée, c’est une ONG qui grâce au Homestay et au restaurant finance la restauration et l’entretien de l’école du village, ainsi que les cours payants de l’après-midi.
Après le repas à leur cantine nous allons à pieds voir une étendue de sable blanc sur les bords du fleuve. Retour aux sources Fort Mahon côté baie d’Authie pour Diane, et les dunes de la Slack pour moi, mais non nous sommes bel et bien au Cambodge.
Nous continuons notre parcours jusqu’à perdre de vue le macadam et retrouver les chemins de terre ocre avec leurs lots de trous et de boue. Donc de nouveaux obstacles surgissent devant nous : les ponts en dur sont détruits. Comment faire alors ? Nous contournons mais quelques kilomètres plus loin rebelote. Avec un contact gestuel primitif Diane se fait comprendre et une femme nous indique la voie. Celle-ci menant à deux barques reliées par des planches, servant alors de traversier.
Enfin nous arrivons à un temple en majorité laissé à l’abandon. La journée touche à sa fin et on en assez des routes cabossées donc on prend le chemin de retour. Le soir on débriefe avec les autres qui ont été moins chanceux que nous et se sont renversés en scooter. N’est-ce pas Fanny et Délia (si vous nous lisez on vous embrasse).
Jour 2
Les instants logistiques
Nous avons choisi de rester une journée de plus ici. Mais pourquoi donc ? Nous voulons trouver des informations pour la suite car nous hésitons entre deux régions du Cambodge : le Mondolkiri et le Ratanakiri. Chacun se jette la balle quant à celui qui subit le plus de déforestation. Finalement notre choix se porte plus sur celui qui correspond à nos valeurs. Mais vous en saurez plus en continuant à lire nos lignes. Une journée productive et reposante car la terrasse d’où nous faisons nos recherches donne directement sur le Mékong. Productive certes ! Mais Diane a besoin de sortir comme à l’accoutumée, je prends sa laisse et nous allons nous balader dans la campagne environnante. Nous allons une dernière fois manger au Night Market de Kampong Cham.
Ne voulant pas tracer la route directement jusqu’au Ratanakiri (c’est super long) on décide de faire un stop sur Kratie pour aller voir les dauphins mais cette étape n’a duré que 6 h à cause des aléas des transports.Donc la suite du voyage est en direction de Banlung dans le Ratanakiri.