Nous avons quitté Lune et la Thaïlande et c’est dans un mini van que nous sortons de ce pays pour continuer l’aventure en Malaisie. Chose étonnante, la compagnie que nous avons pris ne nous laisse pas à la frontière mais nous amène à destination. La première chose qu’on constate c’est l’apparition d’autoroutes comme nous les connaissons, avec leurs stations essences et aires de repos. Le « retour à la civilisation » qu’on se dit.
Penang Georgetown
Nous voici arrivés au Lincoln’s Backpacker Hostel. (Pour la petite histoire nous avions contacté Lincoln sur Couchsurfing mais c’est bien dans son auberge fraichement « pas tout à fait » finit que nous logerons). L’ambiance est sympa et le lieu agréable. Vers 19 h 30 nous rencontrons enfin Lincoln qui nous propose de nous joindre à lui pour aller manger.
Sur la route nous discutons et faisons connaissances. C’est sur les conseils d’autres couchsurfers et de ses amis qu’il a ouvert son hostel et changé de profession. Lincoln nous montre son stand favori de street food, ici c’est végétarien donc on se plie à la règle. Tofu, riz, noodles, œufs et lait de soja, ça n’a pas l’air comme ça mais ça nous cale et pour peu.
Premières visites
Le lendemain après le petit déjeuner, on se dirige vers le Chocolate and coffee Museum. Diane a entendu échantillons gratuit la veille au soir, elle en a salivé toute la nuit ! Mais il s’avère que ce « musée » nous envoie après une expédition minute par le guide tout droit dans la boutique. Où effectivement nous pouvons goûter différents quarts de huitième de chocolat. Autant dire que Diane a encore le temps de saliver. Nous continuons par la brève visite de l’église de l’Assomption pour finir vers l’esplanade Grounds Padang Kota Lama en longeant les remparts du Fort Cornwallis.
Malheureusement la zone est en travaux et la vue n’est pas à notre gout. Mais après avoir glané des informations auprès des offices de tourismes, nos pas nous mènent vers le quartier Indien. Riche en couleurs en tissus et en musique indienne, ça nous donne de l’énergie sous la chaleur bestiale de la ville. Tout au long du parcours nous cherchons les œuvres en fer forgées qui jonchent la ville, connue pour son street art. Nous passons les heures les plus chaudes de la journée à l’auberge bien au frais sous la climatisation. Le soir venu nous retournons dans la street food, à vrai dire au même stand de la veille car c’était bon.
Noël après l’heure et vadrouille
Le jour suivant je réclame mon cadeau de Noël! Diane (enfin la mère Noel) m’offre un nouvel objectif d’appareil photo, une boutique Canon n’est pas loin. Une aubaine bien calculée ! Après avoir fait quelques tests entre deux lentilles, je trouve mon bonheur. Le but est de me familiariser avec l’astrophotographie quand cela sera possible mais aussi d’avoir un objectif polyvalent. Du coup c’est le Canon EF 50 mm F1.8 STM face au 1.4 que je choisi. Avec le crop factor de mon APS-C je ne peux pas avoir un 50 mm mais un jour j’aurai mon capteur Full Frame pour évoluer de la manière d’un Pokémon (si vous aussi, vous n’avez rien compris à ce qui vient d’être écrit, même à la cinquième lecture, c’est normal!).
Après quelques grammes de plus sur le dos nous rejoignons le Hin Bus Depot Art Center. Avec Diane on se regarde et vous savez à quoi cela nous fait penser ? (Roulement de tambour…) La Friche Gourmande, avec des sculptures, peintures murales, salle d’exposition, en bref un petit air de « comme à la maison ». Puis on quitte l’endroit avec ses carcasses de voitures pour poursuivre la quête des œuvres renommées de la ville. Ernest Zacharevic est un artiste lituanien qui a été embauché (après un petit concours) par la ville pour lui donner un second souffle.
Bon si tu utilises maps.me comme nous et que l’office du tourisme te donne une carte avec tous les points à suivre ta chasse aux trésors est largement facilité. Mais ne crois pas que cette aventure soit si simple, la chaleur est accablante et il faut parfois deviner les œuvres effacées par le temps ou les nouveaux graffitis de tagueurs inconscients. On a la chance d’en voir une bonne partie aujourd’hui tout en traversant les quartiers indien et arménien.
Mosquée Kapitain Keling
Puis nous arrivons face à la Kapitan Keling Mosque, nous décidons de la visiter. Nous avons même le droit à un guide qui nous explique l’évolution de la mosquée au fil du temps, la religion islamique, le coran etc… C’était très bien, seule ombre au tableau : notre guide avait un léger déficit cérébro-moteur qui malgré un excellent anglais nous empêché de comprendre certaines/beaucoup d’explications.
Le soir nous faisons une promenade après dîner dans diverses ruelles qui nous mènent à un parc décoré aux couleurs du nouvel an chinois à venir. Lampions rouges, statuettes et papillons suspendus on s’assoit sur un banc pour discuter avenir. Après quelques accords et désaccords nous reprenons notre promenade avant de passer aux songes de la nuit.
Et la cinématographie dans tout ça?
Troisième jour sur Penang Georgetown, nous bouclons la visite des différents quartiers et le reste des œuvres murales de la ville. Et c’est un jour un peu spécial aujourd’hui. Nous commençons petit à petit à nous faire spoiler sur le film Star Wars alors on a décidé d’aller au cinéma ! Bon le film Français on oublie, la 4 K UHD avec nouveau système son du Kinépolis Lomme on oublie aussi.
On est 6 a tout cassé dans la salle, le film est en VO anglais et sous-titré. Sous-titré mandarin et malais, je dois dire que l’appréhension de voir ce film avec mon niveau d’anglais est à son comble. Mais grâces à ce voyage, aux séries en VOSTFR et maintenant en VO sous-titré anglais mon niveau linguistique a considérablement augmenté.
On passe tout de suite à l’analyse, alors sans dire que c’était nul on peut dire que c’est une grosse daube (la grand-mère de Diane dirait plus tôt « ce n’était pas à mon gout »). Pour nous la stratégie de Disney ne nous a pas conquis au travers de cette nouvelle trilogie. A cela s’ajoute la série The Mandalorian… En bref, on va s’arrêter là dans le désarroi de l’univers Star Wars !
La ville en périphérie
Botanic Garden
On consacre notre nouvelle journée à l’exploration de l’extérieur de la ville. Dès le matin on chausse nos chaussures d’argent pour aller au Botanic Garden. On ne parvient pas à comprendre comment le trajet de bus a été dessiné, c’est à coup de boucle dans un sens puis dans l’autre. Je crois qu’on a fait le double de kilomètres par rapport à n’importe quelles indications de nos GPS. Mais le résultat est là, après une heure de trajet nous y sommes.
L’entrée se situe juste à côté de l’entrée de Penang Hill. Outre la route qui traverse le jardin avec la petite voiturette de golf pour touriste chinois, le lieu est agréable. On y croise des pins qui côtoient des bananiers et cocotiers mais aussi quelques macaques. Après avoir arpenté quelques sentiers on croise un gentil monsieur. Celui-ci nous indique le chemin pour nous rendre à la serre des orchidées. Nous sommes conquis par l’hospitalité Malaisienne, car cela fait déjà deux fois qu’on vient à notre aide, sans arrière-pensée. Hop en route, la voici la voilà la serre est fermée avec des pieds de biches et trois orchidées se battent en duel (évidement non fleuris). Bon on gardera en mémoire le jardin botanique de Copenhague qui était quant à lui bien plus beau.
Direction l’arrêt de bus, nous n’attendons pas longtemps avant qu’un véhicule apparaisse. Néanmoins le chauffeur nous fait comprendre qu’il prend sa pause repas et que nous devons attendre. Ok, mais pourquoi il s’éloigne ? Sans doute que l’autre arrêt de bus est plus convenable, mais si nous n’avions pas avancé il serait reparti sans nous.
Kek Lok Si Temple
De retour au terminal de Komtar, on saute dans un autre bus. On prend au passage des écoliers qui rentrent chez eux et en moins de temps qu’il n’en faut… une heure tout de même, on arrive au Kek Lok Si Temple. C’est le temple bouddhiste, le plus grand de Malaisie construit entre 1890 et 1930 au pied de la montagne Air Itam. D’architecture Thaï, Birman mais surtout Chinois : Bétons, Bétons, Route, buggy électrique et funiculaire payants pour se rendre au sommet quand on à la flemme de marcher. La vue au sommet de la pagode de 7 étages est impressionnante. Nous avons vu sur la ville, c’est sans regret qu’on ne culpabilise pas de ne pas avoir fait Penang Hill. Puis après quelques clichés clic clac merci Kodak on effectue le retour pour aller faire quelques courses.
Ah oui j’ai oublié de vous dire, si tu aimes cuisiner abstient toi de le dire aux personnes qui t’héberge. Car il y a des volontaires à l’auberge de Lincoln, et nous avons du coup été engagés pour cuisiner en vue de leur pot de départ. |
Bref on ne peut pas faire grand-chose : une petite poêle, une plaque de cuisson électrique, pas de four ni de micro-onde. Ce sera une recette découverte sur l’ile de Koh Tao en Thaïlande, l’Oréo cake ! Donc nos courses se limitent à 16 paquets d’oréo, du lait, de la confiture, des fruits et du pain. Puis nous rentrons, notre dîner de ce soir change un peu car nous allons manger, après quelques ruelles sombres passées (oui c’est encore Diane qui nous guidait), dans un restaurant indien. Plat copieux et bon qui plus est, ce sont nos premiers tests culinaires indiens car la Malaisie est un pays cosmopolite (Malais, Chinois, Thaï, Indien… et de diverses religions).
C’est une maison bleue adossée à… euh non
On arrive au dernier jour de notre première étape malaisienne. La matinée est très longue et nos mains souffrent. Alors que Diane sépare la crème et le biscuit des Oréos je m’attaque à l’écrasement de ces derniers. Quinze paquets de 14 Oréos contenant 2 biscuits chacun soit 420 petits galets à réduire en poussière ! Nous y passons 2 h 30 pour confectionner ce gâteau.
Puis après une bonne douche nous allons visiter la Blue Mansion Cheong Fatt Tze. C’est une ancienne demeure transformée en hôtel particulier et devenue un hôtel musée après avoir été classée patrimoine mondial de l’Unesco. Composée de 38 pièces, 220 fenêtres et colorée d’un bleu indigo. Cette maison a servi au tournage de nombreux films tel qu’Indochine (avec Catherine Deneuve) ou dernièrement Crazy Rich Asian. La visite est en anglais et limitée d’accès car certaines ailes sont réservées aux guests (oui car c’est quand même un hôtel de luxe).
Repas de départ
Voilà nous avons fait notre petit tour de Penang et le soir venu avec les volontaires de l’hostel sortant et entrant nous faisons le dit repas. Mais avant de nous attaquer au houmous maison (soit dit en passant celui de Sophie Mth ne pourra jamais être égalé) c’est l’heure des incantations indiennes Voodoo et prières. Oui vous avez bien entendu ! Lincoln nous fait une cérémonie de départ digne d’un sabbat. Le Vin est de mise, le Whisky aussi. Cependant nous découvrons avec effroi le mélange subtil hispanique du coca cola et vin… En bon français nous somme horrifiés ! Enfin, le temps du gâteau fait son entrée. Il a fait l’unanimité même si la crise de foie et le diabète commençaient à pointer le bout de leur nez.
C’est finalement sur cette note festive que s’achève ce récit. Au revoir Penang demain nous prenons la route vers Cameron Highlands pour tester une nouvelle façon de voyager (le Workaway).