Beijing et son effervescence !
Dès notre arrivée à l’aéroport, les choses se compliquent déjà. Le sac à dos de Diane s’en est allé vadrouiller et est arrivé une heure après le mien. Premier petit coup de stress dirons-nous. Par la suite nous sommes partis en quête d’un distributeur de billets pour trouver de quoi se sustenter. Oui il faut dire qu’Ukraine Airlines est un peu radin sur les repas et sur le confort. Puis de 3 à 6 heure, tel de bons aventuriers, nous avons dormi à même le sol de l’aéroport afin de récupérer et attendre les transports qui nous conduiront à Beijing.
Plusieurs solutions s’offrent à nous pour rejoindre la capitale. Metro, Bus, Taxis. Nous optons pour le bus. C’est grâce à l’appli Moovit que nous avons trouvé facilement la ligne qui correspondait à nos plans. C’est-à-dire trouver l’office du tourisme pour avoir des informations sur la ville : que voir, quoi faire et les prix. Ce n’est donc qu’après non pas un ni deux mais trois recherches infructueuses que nous nous résignons à laisser tomber (par recherche on entend se trimbaler notre barda sur 3 sites différents avec nos petits petons). Nous découvrirons surtout bien plus tard que les dites offices de tourismes sont en fait des agences de voyage de groupe. En conclusion nous avons eu raison de ne pas nous obstiner.
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Nos journées Pékinoises
L’environnement
Voici en quelques mots notre périple de nos journées à Pékin. C’est une ville d’une taille remarquable et néanmoins certaines avenues sont calmes. Beaucoup de véhicules sont électriques scooters, trottinettes, vélos, bus, camions des éboueurs… seuls les bruits de klaxons cassent le silence. Seul ? Prenez également une foule de Chinois avec un savoir vivre différent du nôtre. Par là nous parlons d’une proximité déconcertante pouvant même décontenancer les plus tactiles. Mais aussi le son des raclages de gorges et des crachats, qui quand on les entend dans notre dos nous donnent des frissons ! Autre point important c’est la barrière de la langue. Nous avons quelques fois demandé notre chemin et sans succès. Peu de chinois parlent anglais. C’est notamment grâce à la rencontre de personnes aux visages européen qui maniaient l’anglais et le mandarin que nous avons pu comprendre comment utiliser le métro de Pékin.
Exemple:
Allez comprendre que le ticket de métro retiré en machine n’est valable que pour le jour donné, pour une distance précise et à partir de la gare d’achat uniquement. Personnellement moi je me suis dit, tiens je vais en prendre plusieurs d’avance comme ça le prochain coup on ne fait pas la queue. Mauvaise idée, on s’est fait coincer à la station suivante !
Nos visites
La place Tian’anmen ce qu’on peut dire c’est qu’elle est grande! Grande mais noire de monde c’est affolant le nombre de personnes qui se rendent au mémorial de MAO ! Tout à fait d’accord avec le guide que nous lisons (Le Petit Futé) : « voici donc une masse de béton d’une facture néoclassique Stalinienne conçue par les experts soviétiques pour un régime (qui doit durer mille ans) ». Nous nous engouffrons dans un passage souterrain sous la photo de MAO pour nous rendre en direction de la Cité impériale interdite. Nous passons deux énormes portes et nous retrouvons face à cette cité d’un autre monde. Pour nous elle le restera, car croyez-le ou non depuis octobre 2017 les ventes des billets se font sur internet (Nous aurions aimé en être informé ! Rien dans les guides ni sur les sites).
Comment procéder: Pour obtenir le fameux sésame, prendre les billets par l’application Wechat (cependant on ne peut y inscrire une carte bancaire étrangère et à moins de savoir lire le mandarin l’application ne nous est d’aucun secours). Donc autre solution commander les places via internet. Ah oui j’oubliais pour commander par internet il faut une carte chinoise et une identité chinoise… Bref on s’est fait gratiner, devant les portes de la belle cité le 16/08 à 9h et tous les billets (80 000 places) sont vendus jusqu’ au 20 inclus. Ce n’est pas de veine mais c’est comme ça. Sinon réserver en avance via un tour opérateur. |
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Pour en profiter quand même, nous sommes allés tout en haut de la Colline de charbon (Charcoal Hill) l’entrée se situe face la porte nord de la cité et le droit d’entrée s’élève entre 2 et 5 RMB. De quoi profiter d’un petit havre de paix. Parc enfermé dans une enceinte murée, il est d’une quiétude déroutante face au tohu bohu de la ville.
La colline de charbon est une colline créee par les déchets de l’excavation des canaux bordant la cité interdite. Au sommet un point de vu en hauteur sur cette antique ville. Enclavé entre les buldings on constate l’évolution du temps.
Une fois le tour du parc fait on se rend avec Diane dans un parc adjacent, le parc Beihai (20RMB). Dans ce parc on flâne, on admire la beauté des bassins aux fleurs de lotus. Tout cela au pied de la White Stupa Temple ou White Dagoba Temple, œuvre d’un artisan Népalais il témoigne des relations entre la Chine et le Népal. C’est un grand dôme blanc qui aujourd’hui souffre de fissures, en lien avec un séisme qui a eu lieu en 1976, au travers desquelles un trésor a été découvert et entreposé au Musée de la Capitale. C’est également dans l’enceinte des différents plateaux qui mènent au Stupa qu’on peut trouver la Bell Tower. Moyennant encore une petite somme il est possible de monter à l’étage du pavillon pour sonner la cloche trois fois ce qui portera chance pour l’année.
Notre itinéraire nous a fait passer par les fameux Hutong de Beijing. Qui sont des petites ruelles typiques, nous n’en trouvons pas beaucoup qui ne soient pas totalement touristiques, mais elles s’invitent dans notre imagination et nous permettent de visualiser un tant soit peu l’univers qui pouvait jadis régner.
Et c’est au Temple de Confucius (30 RMB) qu’on se retrouve pour la suite de notre visite. Situé juste à côté du Temple du Lama (25RMB). On en retient que c’est un cadre reposant pour une visite en fin de journée loin de toute l’agitation qui règne dans la capitale. D’un point de vue historique Confucius est grosso modo le Charlemagne chinois (il avait 72 disciples). Il a inventé l’école selon ses préceptes qui étaient :
- De ne pas faire à autrui ce qu’on ne veut pas qu’il nous fasse,
- Les règles de vertu telle que la bonté, sagesse, droiture, bienséance et loyauté.
Au matin de notre deuxième jour c’est au Temple du ciel (34RMB) que nous allons. C’est un temple dans un parc de 273 hectares. Ce lieu servait à effectuer des sacrifices au père le ciel et aux ancêtres pour préserver l’harmonie entre l’ordre humain et l’ordre cosmique. Prévoir quelques heures pour apprécier cet endroit. Bien évidemment les attractions phares sont noires de monde. Les allées de promenades sont bien plus reposantes.
Nous passons par la rue piétonne de Qianmen, grande avenue piétonne bordée de commerces en tous genres. Cela va de la petite échoppe au grand industriel Mc Donald, car nous voyons beaucoup de Chinois (adultes ou enfants avec des gobelets de 1 à 2L de Coca-Cola). Nous voguons vers Dazhalan (dashilan street), cette rue est quant à elle bien plus typique. Plus étroite avec d’anciennes façades et des petites boutiques pleines d’animations. Des petites allées couvertes donnent sur des petits bazars, petits restaurants ou nous nous arrêtons manger quelques crudités épicées.
Au vu de la distance et du temps que cela nous prendra nous devons faire des choix. Nous ne visiterons pas le Palais d’été. C’est donc grâce à sa proximité et sa renommée que nous partons visiter le Temple du lama. C’est le palais de l’éternel Harmonie, un des plus grands, beaux et mieux conservé de Beijing. Transformé en temple Tibétain, il servit à l’instruction des chinois et tatares par les Lamas (professeurs pas l’animal, oui oui nous nous sommes fait avoir nous pensions qu’ils apprenaient ici à cracher). Notre avis sur ce lieu : très beau temple, lieux de quiétude, il change des représentations de la religion jusque-là observées.
Ce séjour à Beijing s’achève donc par la recherche du Donghuamen marché de nuit (rue Wangfujing). Au vu des photos présentées par notre guide de voyage sur notre liseuse, nous nous attendions à trouver ici un marché local aux milles couleurs et épices. Nous en avons fait des kilomètres à pieds, et donné de notre sueur et de notre sang (aux mouches et moustiques) pour finalement ne jamais le trouver. Tout ce qui se trouvait à Wangfujing street était des panneaux publicitaires et de la lumière à brûler la rétine à la façon d’un Time square à la chinoise. Ainsi s’achève notre périple Pékinois.
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Pour résumer
Beaucoup d’aventures et de déconvenues nous sont arrivées dès le début de notre voyage. Nous ne nous retrouvons pas forcément dans cette capitale (en même temps la horde de touristes chinois, dû à leur période de vacances, ne nous a pas facilité la tâche). Le charme de l’authentique a semble-t-il laissé la place à une ville très occidentalisée. C’est sur un avis mitigé que nous nous dirigeons vers notre prochaine bouffée d’air frais : La Grande Muraille de Chine.