Tra Vinh
Précisons tout de suite que nos plans ont changé à la dernière minute et qu’à fortiori nous n’avons rien réservé.
Arrivée à la station de bus à 9 h je m’affaire à nous trouver un logement pour le soir. J’échange avec une guesthouse et après une petite négociation de prix, on réserve. Enfin on essaye parce que le wifi ce n’est pas top ici, donc on va dire qu’on a plutôt fait un « give me five » pour valider.
Notre gite nous dit qu’il ne faut pas descendre au terminus mais qu’on demande au chauffeur de nous déposer à un café sur la route. De ce fait le bus nous largue au milieu de la campagne devant une sorte de PMU locale. On ne fait pas trop les fiers sur la route car s on est quand même au milieu de nulle part…
La Villa Bassi
Six cents mètres plus loin on trouve le lieu. C’est tout mignon, c’est comme si on logeait au milieu d’un jardin.
Après quelques fruits de bienvenue on prend les vélos et direction la campagne profonde, celle où les gens te disent bonjour et te sourient sans rien te demander à toi le touriste. On découvre l’arbre fruitier du fruit du dragon. C’est une sorte de cactus géant en fait. Puis la balade continue dans les rizières, et il ne faut ni tomber à droite ni à gauche sinon plouf dans les canaux des rizières.
Après la ballade et à peine installés dans notre chambre, le staff de l’hôtel nous invite à manger. D’abord étonnés, on rejoint un Américain et une Hongroise qui ont travaillé dans le jardin en tant que volontaires (ce qu’on appellera « workaway » le fait de travailler pour quelqu’un sur une certaine période en échange du gite et du couvert). On comprend un peu tard que l’équipe nous prend pour les nouveaux « workaway » (qui en réalité arrivent le lendemain). Un bon repas, une bataille pour savoir qui aura la chance de pouvoir manger le cœur du poulet, des conseils et quelques rigolades plus tard on se mettra sur l’itinéraire provisoire du Cambodge.
Jour 2
On prend nos deux roues pour visiter les environs. Sur les conseils des volontaires d’hier on visite un lac dans le parc de Ao Bà Om et des pagodes bouddhistes toutes neuves (les statues sont encore en création dans le jardin). Et on fait un stop dans un restaurant au top selon eux. Devinez quoi… on a mangé des tripes et des abats encore.
Notre prochaine mission est de pouvoir trouver un endroit pour changer des VND en USD pour la suite de notre voyage. Direction la ville de Tra Vinh et les bijouteries car le change est sans commission, c’est nickel. Sur le chemin du retour, on continue notre tour des pagodes colorées et on fait un stop au marché local pour acheter des fruits. Nous ne trouvons pas que des fruits ! Au niveau d’un étal de boucherie nous sommes interloqués par une tête dépecée. Car ce n’est pas un veau, ni une chèvre… c’est une tête de chien.
Après cette découverte, on rentre se mettre au frais dans notre chambre pour y déguster nos mangues que l’on vient d’acheter tout en se demandant où nous allons demain. On interroge donc notre hôte pour savoir si elle connait des endroits comme le sien sur notre itinéraire. Elle nous donne alors une adresse en nous précisant que c’est en ville. Aller on teste. Je contacte la personne qui vient seulement d’ouvrir son hôtel il y a quelques jours. Nous serons ses premiers clients. Du coup j’en profite pour faire baisser le prix de 20 dollars à 13 par nuit. Et c’est à Chau Doc que nous irons demain. Enfin si Tita notre hôte arrive bien à nous réserver nos billets de bus, ce qui parait un peu compliqué.
Chau Doc
Jour 3
Finalement, on doit être à 6 h du matin devant une sorte de café et un ami de Tita fera signe au bus de s’arrêter pour nous prendre. L’équipe du staff nous y emmène, chacun sur un scooter avec le grand sac à dos derrière et le petit devant. Il faut jouer un peu avec l’équilibre. Puis nous attendons le bus jusque 7 heure, mais nous réussissons l’avoir.
Arrivés à Chau Doc, on rejoint l’hôtel de Léo. C’est le jeune gérant du Shelter Homestay: A home away from Home. Nous n’avions de compris dans le prix que la chambre mais en arrivant, surprise sa mère nous avait fait à manger et pas des abats. Ce sera le début des festivités culinaires au Shelter.
Léo nous presse un peu car il est avec des amis et ils veulent aller voir la Tra Su Forest. Nous aussi on veut y aller donc on se mêle au groupe. C’est encore un espace protégé et on commence la visite sur une barque à moteur dans les marais. Pour les amateurs de bateau, le moteur de notre yacht ressemblait à une grosse tondeuse ! Ensuite c’est dans une mini barque à pagaye que nous nous installons. Léo me reprendra rapidement la pagaie des mains. Apparemment je ne sais pas bien pagayer car je le frappe à chaque coup de pagaie. Ben est bien loin de ces préoccupations car monsieur se fait conduire dans son safari photo, pas question qu’il pagaie.
Notre petite troupe se dirige ensuite dans des endroits cachés et reculés de la ville, vers un monastère le Miêu Tho Truong Gia Mô et une vue magnifique sur toute la vallée.
Jour 4
Pour ce jour Léo a organisé la journée avec la même troupe et 2 personnes de son staff. On se lève tous tôt pour aller au marché flottant. Nous prenons un taxi pour le port puis à bord d’un petit bateau, qu’on gardera toute la matinée, on parcourt Chau Doc de long en large à travers le fleuve.
T
Je commande même, en apostrophant une autre barque, mon Ice coffee à 7 h sur notre embarcation au milieu du marché flottant. Puis petit déjeuner à quai version noodle soup et direction le village Cham et la mosquée Masjid .
Nous rentrons, déjeunons encore un repas fabuleux puis nous nous scindons en deux groupes. Les Frenchies à l’hôtel pour organiser le passage de frontière, les Vietnamiens au marché Cambodgien pour voir des combats de coqs et jouer au casino.
Pour la fin de la soirée ils nous demandent de participer au English club. Des enfants viennent prendre un cours d’anglais sur la terrasse de l’Homestay gratuitement s’ils consomment une boisson (un bon compromis). Néanmoins nous pensions participer et non pas faire le cours, nous avons parlé au micro devant l’assemblée, animé les jeux et les échanges. Surtout face à des enfants de 12 ans qui ont un niveau d’anglais d’un PDG de chez nous. Finalement à la fin nous nous retirons dans nos locaux, cet exercice était épuisant.
Mais le repos est de courte durée, en effet s’en suit un concert karaoké en vietnamien. Mais bien entendu avant de commencer nous sommes présentés sur scène et devons dire un mot… ça commence à faire un peu beaucoup là (nous sommes devenu la vitrine de l’établissement, des affiches publicitaires vivantes). J’espère que mon maquillage n’avait pas coulé…
Jour 5
Aujourd’hui c’est visite du marché dès le matin. Même pas le temps de boire un café, on se rend aux étals de légumes, poissons et têtes de porc. Un réveil un peu difficile nous devons l’avouer. Ruby, la prof d’anglais de la veille, nous rejoint et nous allons petit déjeuner dans un autre marché. Thé glacé, nem et noodles le matin ça passe plutôt bien.
Puis nous allons à la pêche aux informations à la station de bus. On y trouve les infos nécessaires grâce à Léo et Ruby. Puis comme nous avons besoin de Dollars, nous allons changer des Dong dans une bijouterie et finir l’après-midi par du blog working. Mais un doute nous prend aux tripes, on décide de rechanger des soussous car les retraits et paiements sont chers au Cambodge. En effet à chaque retrait c’est 5 dollars plus 5% de commission environ. Comme on n’a pas de frais ici, je pars avec Léo pour écouler notre argent dans une bijouterie ! On en profitera pour faire un énorme détour par le village Cham afin de prendre de délicieuses madeleines et un jus beaucoup moins délicieux d’une couleur vert fluo tout a fait douteux.
En début de soirée la surprise d’une énième English lesson cette fois ci très rapide et c’est l’heure de notre dernier repas. Et les instruments publicitaires que nous sommes, se voient tenus de faire une vidéo de promotion pour l’établissement. Enfin, après plusieurs essais nous faisons nos sacs. Le bus est à 7h direction Ha Tien pour 60000 VND/pers et de là nous prendrons un autre bus vers Kep puis enfin Kampot au Cambodge pour 9 USD.
Voici que se finissent nos chroniques du Vietnam.