Le passage des margoulins
Le passage de la frontière du Cambodge au Laos est un peu houleux. C’est une organisation bien rodée qui est mise en place entre les douaniers. Pour pouvoir sortir du Cambodge on doit se faire tamponner nos passeports. Jusque-là rien de plus normal, mais ils demandent 2 dollars par personne pour l’encre. What ??! Bon on n’a pas trop le choix donc on raque. Viens ensuite la rentrée au Laos. On achète nos visas sur place et là rebelote les douaniers laotiens s’y mettent aussi. On est beaucoup à attendre devant le comptoir. Quelques un résistent et se retrouvent sur le banc de touche sans passeport à attendre que les douaniers soient mieux lunés… Ben n’a plus qu’un dollars lui (sinon c’est leur aligner un billet de 100 et on n’est pas chaud). Ça passera au bout de 40 min.
Du coup le bus/bétailleuse qui nous conduit jusqu’à notre prochaine destination est plein. Le chauffeur dit donc aux deux derniers (nous !) de monter sur le toit. Ce sera les 20 km les plus chouettes qu’on est fait. La fin de journée se voit dans les couleurs du paysage, la nature est magnifique autours de nous et on suscite l’étonnement de tous les riverains.
Tout
Va
Bien
Ici
Les 4000 îles
On débarque sur les 4000 îles avec le coucher de soleil dans notre barque. Arrivés en haut de Don Det, il faut la traversée complètement à pied avec nos sacs pour parvenir à notre Guesthouse. Par ailleurs le ciel étoilé est impressionnant tout comme la nuée de moucherons de nuit qui nous attaquent de toute part lorsque l’on allume nos lampes torche pour trouver notre chemin. Des bruits se font entendre à droite et à gauche, on pointe la lampe dans la direction du bruit et on tombe nez à nez avec des vaches mais aussi des cochons…
Notre logement est idéalement situé à la limite des deux grosses îles. Notre terrasse pour le dîner longe le Mékong. Ainsi on décide de rester 2 nuits de plus chez cette dame en essayant de faire abstraction du concours de cri des coqs à partir de 1 h du matin et des chiens qui se prennent pour des loups !
Jour 1
On se balade à pied à travers l’île de Don Khone, où se trouve une des dernières locomotives française. Oui parce que comme au Vietnam et au Cambodge, les petits frenchies sont aussi venus s’imposer au Laos. Ils avaient pour ambition de faire traverser les gros navires sur les rapides pour relier la Chine. Autant vous dire qu’on a été voir les cascades et rapides qui entourent l’île et nos ancêtres se foutaient le doigt dans l’œil s’ils pensaient réussir ! Du coup ils ont eu l’idée de construire un chemin de fer, pour démonter les bateaux d’un côté de l’île et les ré assembler de l’autre côté pour passer outre les rapides.
Le chemin nous mène à travers la campagne jusqu’à une plage où il y aurait une partie des derniers dauphins d’Irrawaddy. Quelques minutes d’escapade sur des rochers puis on se pose pour admirer les rapides et voir l’impact des différents niveaux d’inondation du Mékong.
En fin de journée on rentre se reposer un peu, enfin surtout moi car j’ai encore un peu mal suite à ma chute au Ratanakiri. Agathe que nous avions rencontrée au passage de la frontière, vient d’arriver dans notre Homestay. Le coucher de soleil arrive, si bien qu’on décide d’aller le voir d’un point de vue sur l’île de Don Det. Plusieurs chiens décident de nous accompagner. C’est au début peu rassurant mais en fait ils ouvrent la voie tout simplement.
De retour on dîne tous ensemble avec Agathe et Orlando, un autre français qui a fait l’Asie dans le sens inverse du notre. Il peut ainsi nous donner quelques conseils.
Jour 2
Exploration de la seconde partie de l’île de Don Khone. Les cascades dont tous le monde parle peuvent plutôt se traduire en « chute d’eau » car il s’agit plus de torrents avec un peu de dénivelé.
C’est en recherchant un coin pour manger, qu’on tombe sur le prix des transports pour rejoindre Paksé, notre prochaine ville. Il y a quand même une sacrée différence entre ceux que l’on voit et ceux qui nous ont été annoncés à notre auberge (plus cher).
Diane Aventure
Après une petite sieste bien méritée, je me lance à la découverte de notre voisinage pendant que Ben s’active sur la gestion des photos.
Une petite fille s’affaire à des choses dans son jardin mais je ne vois pas quoi. Je m’approche et m’aperçois qu’elle ramasse les œufs. En effet les poules étant en complète liberté sur la route et chez les voisins ils faut jouer à la chasse aux œufs. C’est Pâques avant l’heure.
Un peu plus loin un restaurant m’interpelle par son architecture en forme de bateau conformément à son nom: le « boat house ». Personne dans le restaurant, pas de problème, je m’y promène. Une petite dame m’apostrophe de sa cuisine. Elle me demande si je pense que le gâteau qu’elle est en train de faire à l’air bon. Je me lance donc en tant que commis de cuisine et goûte les coulis qu’elle met dessus. Certaines choses sont indéfinissable surtout le soit disant chocolat blanc.
Lorsque je demande de quel type de gâteau il s’agit elle me répond « œuf ». Ok on va aller loin. Mon aide culinaire continue avec la sorte de sablé qu’elle fait cuire au four. D’abord pas assez cuit, on le laisse chauffer. Puis elle ouvre la porte, en coupe un morceau et me le met dans les mets mains « Bord$^¨%£ » c’est super chaud. C’est pas mal finalement mais ça ne vaut pas un sablé des Flandres.
L’entraide entre voyageurs
Pour ce coucher de soleil on se positionnera sur le pont français avec un café glacé et un nombre important de personnes. Une dame nous demande si on peut la prendre en photo et lui envoyer la photo sur un numéro de téléphone. La demande est un peu incongrue mais on comprendra plus tard qu’elle s’est fait voler son sac à Vang Vieng la semaine dernière et qu’elle n’a juste plus rien pour prendre des souvenirs du pays. Ben lui a bien sûr fait de superbes photos. (Coucou à toi Isabelle).
Jour 3
Départ pour Paksé en bateau puis bus. La première barque que l’on prend peine à braver le contre-courant pour nous amener à l’embarcadère où se trouvent les bus. Finalement arrivé on tourne la tête sur le bateau à côté du notre. Une bouteille d’eau, reliée telle une perfusion avec un tuyau, au moteur permet de voir ce qu’il reste du niveau d’essence. Nous sommes amusés, le capitaine nous lance avec un énorme sourire « Laos Style » qui plus est et s’en va.
Quelques heures plus tard (beaucoup en fait) on arrive à Paksé pour faire la boucle des Bolovens, mais ça c’est pour notre prochain article.