La préparation du terrain
Ce matin nous rejoignons Luang Namtha en compagnie d‘Oliver et Alexandra, un couple d’allemand également en voyage.
Etant donné qu’il est toujours plus aisé de trouver un trek sympathique et abordable avec un groupe déjà formé, on se donne rendez-vous devant les boutiques le soir même afin de trouver et négocier notre trek de demain. Pour nous ce sera le Namtha Eco Trek, en plus il nous loge gratuitement le soir de notre retour. Tope là c’est parti et on va manger tous ensemble au marché local.
De retour à notre chambre, on reçoit un texto d’Oli, apparemment on est 15 maintenant pour le trek de demain (on devait être un maximum de 8). Donc ni une ni deux, on retourne voir notre gus. On croise Oli et une autre personne (Virgil) qui viennent aussi lui remonter les bretelles. « Bas prix » qu’il nous dit, oui mais nous on s’en fiche, on ne veut pas partir en colonie de vacances ! Bref ça s’arrangera et demain on sera un groupe de 6 finalement avec Virgil et Rémi qui nous rejoignent.
L’expédition
Il est 8h, direction le marché pour faire le stock de nourriture avant de partir, puis 40 min de tuktuk pour commencer l’aventure.
Notre guide nous explique qu’avant, les minorités étaient installées sur différents emplacements du parc national de Namtha. Mais avec les années et les saisons, elles déplaçaient les villages en fonction des besoins. Cependant depuis que le site est devenu patrimoine protégé, elles n’ont plus le droit de déplacer les villages. Elles doivent alors se cantonner à l’emplacement actuel où elles se trouvent.
Jour 1
Premièrement, on gravit une colline qui dégage une forte odeur (on va être honnête ça pu vraiment). Il s’agit d’arbres à caoutchouc que l’on cisaille pour récolter la matière première.
Puis peu de temps après, notre guide nous fait goûter une pousse d’un végétal ressemblant au bambou. De nous à vous, ce n’était pas très bon. Mais le ranger qui nous accompagne trouve que nous n’en mangeons pas assez. Oli est le premier resservit et nous rions de la situation, puis c’est à Ben d’en avoir un nouveau morceau.
Vers 15 h on arrive sur le site où on campera mais à la dure! En effet il faut le construire, ou plutôt le reconstruire ce camps. Il s’agit de petites huttes fabriquées uniquement avec du bambou et des feuilles de bananiers. Qu’à cela ne tienne, armé d’une machette nous partons tous à la quête de bananiers. Et il en faut un sacré nombre. Ensuite on fixe ces feuilles sur la structure à l’aide de morceaux de bambou coupés très fins et qui nous servent de colson. Les garçons sont même partis en tête de créer une porte et une allée.
Le soir on profite du feu de joie improvisé par le ranger juste devant les huttes (à se demander s’il veut qu’elles prennent feu tout de suite). Son grand jeu est de rajouter des morceaux de bambou dans le feu afin de faire des «bambou bomb ». Car ce matériau possède des cavités d’air fermées qui explosent avec la chaleur.
Pendant que nous profitions du ciel étoilé, notre guide est parti chasser la grenouille. Il revient avec une demi-bouteille d’un 1,5 L remplie de petites grenouilles et nous annonce que c’est pour le petit déjeuner.
Jour 2
Après une nuit plutôt inconfortable et froide. On se retrouve auprès du feu dès 7 h avec la question des grenouilles. J’ai été vérifier, la bouteille est toujours au même endroit, de surcroît elles sont toujours vivante. Mais pour le petit déjeuner je pense qu’il bluffe.
Eh bien non, en plus d’une omelette avec des légumes, il nous sert bien des grenouilles au petit déjeuner. Et il faut tout manger. Je me contente d’une cuisse et je regarde Benjamin manger entièrement les siennes, têtes comprises.
T
V
Plein d’énergie, la troupe repart vers la suite de la randonnée afin de rejoindre un village Khmu.
En arrivant, on découvre notre chambre et notre salle de bain : une cabine en bois avec 3 matelas et des moustiquaires pour nous tous et la rivière ! Mais n’oublions pas que les femmes doivent être vêtues. Tout le monde part faire sa petite baignade (sauf Alex), mais l’eau est quand même très froide. Et là arrive deux touristes qui se pensent à Ibiza. La fille en mini bikini ! Nous lui faisons tous remarquer que ce n’est pas une tenue appropriée pour cette communauté mais elle n’en fait qu’à sa tête. (On en revient au manque des respects des coutumes que nous avions abordé à Luang Prabang).
Enfin, un succulent laab de canard nous attend le soir. Comme rien ne doit être gâché, ils ont aussi fait une soupe avec le sang de l’animal. A voir la tête de mes compagnons, ce ne doit pas être très bon. Et pour faire passer le goût, ils décident d’acheter du Lao Lao, l’alcool de riz de la région. On peut dire que ça désinfecte !
Jour 3
Le lendemain matin, il faudra quelques cafés afin de faire passer la soirée d’hier. Mais avant de se remettre en route nous avons le droit à une démonstration de décorticage de la peau du riz à l’ancienne. Puis un concours de tir à l’arbalète, qui rassemble tout le monde.
Il ne reste plus beaucoup de kilomètres mais ils semblent étonnamment longs. Finalement de retour en ville, on se jette sur une douche « chaude », et sous la couette pour un peu de repos bien mérité. Enfin on se retrouve le soir, Oli Alex Virgil et Rémi, pour manger autre chose que du sticky rice ! Au menu nem et pad thaï avec supplément brownien au chocolat pour le dessert.
Voilà c’est la fin du Laos, demain nous partons pour Huaxay avec Oliver et Alex, nous y resterons une nuit pour dire au revoir Laos et bienvenue la Thaïlande.