La splendeur de Zhangjiajie.
Nous voici donc arrivés à notre prochaine étape : les magnifiques montagnes de Zhangjiajie !
Une fois descendus du train, on s’est dirigé vers la gare routière pour prendre un bus nous conduisant dans la ville de Wulingyuan (encore 50 min de bus ! Quand on aime, on ne compte plus). Diane et moi avons eu l’impression de nous trouver dans une station montagnarde d’été avec beaucoup de chalets en bois et des petits marchés.
Le lendemain Diane et moi nous nous rendons au ticket office. Nous obtenons l’entrée au tarif étudiant (disons que je ne savais pas quoi faire la veille dans le train, et qu’afin d’économiser quelques deniers j’ai mis en œuvre mes compétences de retouches photos. Diane s’est trouvée une nouvelle jeunesse redevenant étudiante avec sa toute nouvelle carte). Ce n’est pas moins de 30 € d’économie et nous en sommes fier! (équivalent à 6 repas pour 2 personnes).
D’autant que notre hôtel nous certifiait que ces tarifs n’étaient applicables qu’en dessous de 24 ans. Néanmoins notre tour de passe-passe ne marche pas à tous les coups. Le troisième jour de visite nous voulions prendre les télécabines, qui sont à l’intérieur du parc, pour ne pas devoir gravir une fois de plus ces sommets (2 h 30 de grimpettes) et avoir le temps d’explorer des endroits plus lointains. En bon établissement privé, les hôtesses n’ont rien voulu entendre, même sous le regard incrédule des locaux ne comprenant pas pourquoi nous avions eu un tarif étudiant d’entrée qui ne pouvait s’appliquer ici.
Notre visite
L’hôtel fournissait des cartes du parc, avec des itinéraires pour du hiking et les liaisons de bus gratuits en interne.
Jour 1
Avec encore quelques crampes aux mollets, dues à l’ascension du mont Emeishan, nous prenons le chemin de la montée. Pour ceux qui auront lu nos articles précédents devinez ce que nous avons trouvé ?… Oui c’est bien cela, des escaliers #overdose. Plein d’énergie grâce à notre petit déjeuner du matin (œufs, noodles, riz, baozi sucrés) nous arrivons au bout de notre voie.
Nous sommes surpris de ne croiser personne, mais on ne va pas se plaindre. Nous sommes subjugués par cette splendeur naturelle! Le chemin n’est en effet pas très entretenu du fait que les Chinois prennent tous la télécabine. Tout ce qui est voie annexe est laissé à la nature. On traverse donc la foret en faisant attention à ne pas glisser sur ces escaliers recouverts de mousses. Malgré mes très bonnes chaussures hautes, Diane a quand même l’impression de faire du patinage artistique de temps en temps. On passe sous une Arche naturelle GIGANTESQUE. La nature fait vraiment de belles choses. Et puis on continue la montée, encore et encore. Benjamin nous trouve des points de vue cachés grâce à Maps.me pour que l’on puisse contempler ses majestueux pics karstiques.
Malheureusement notre désarroi reprend le dessus. Par la suite nous pensions trouver des chemins de randonnées mais nous trouvons du bitume « de randonnée ». On relit la carte 1 fois, 2 fois, 3 fois. Non c’est bien le bon chemin. Tout est fait pour faciliter l’accès des touristes chinois le plus rapidement possible et sans la moindre fatigue. Des bus privés font donc les navettes d’un point à un autre en empiétant sur la nature. Nous n’avons pas pris notre pied sur cette partie, même s’il a bien fallu les utiliser pour effectuer nos huit kilomètres.
La beauté du paysage se révèle aussi bien que l’envers du décor. Ce n’est pas le peuple des Omaticayas qui vit dans ces montagnes à l’instar du film AVATAR. Mais bel et bien des hommes qui ont construit des villages aujourd’hui détruits à coup de bulldozers. Les ruines jonchent le sol dans un dédale de briques, bois et clous rouillés. Pour un world héritage site nous trouvons cela dommage.
Sur le retour, nous voulons jouer les aventuriers en passant par un « raccourci » afin de rejoindre le pic de l’Empereur. On avait vu un petit chemin à prendre lors de notre aller. Finalement au bout de 50 m, on bat en retraite, le bitume fera l’affaire.
Enfin notre journée s’achève avec un retour sportif. Nous reprenons à peu de chose près notre chemin d’ascension de la matinée mais dans le sens de la descente. L’heure tourne et c’est en courant dans une forêt luxuriante que nous descendons les escaliers. (J’aurai bien pris des lianes pour descendre plus rapidement mais vu ma capacité à suer, mes mains auraient glissé à coup sûr.) Arrivés à bon port nous prenons un peu de repos car demain nous recommençons.
Jour 2
On commence en bus cette fois ci, pour pouvoir rejoindre une autre partie du Parc. On longe le cours d’eau où tout le monde vient poser et se faire photographier. C’est apparemment l’endroit à la mode pour cela. Moi, j’avoue que je dégouline déjà et avec ma casquette et mes grosses grolles, je fais un peu tâche à côté de ces filles toutes apprêtées et en talons haut. (Y en a qui remettent à jour leurs photos Tinder…). On continue en flânant avec cette fois ci une vue des pics mais du fond de la vallée. C’est vraiment très impressionnant.
Puis vient le moment tant attendu… les escaliers! Comme toujours nous sommes quasiment seul pour notre chemin de grimpette. On entend du bruit puis on commence à croiser quelques âmes en approchant du sommet. Et là nous savons que nous sommes arrivées aux célèbres points de vue, ceux-là même qui ont inspiré le film Avatar. Des nuées et nuées de touristes. Bon nous aussi on en est. Donc on se prend au jeu et on joue des coudes pour pouvoir faire nos photos. Arrivé au « Natural bridge », il y a quelques références au film et on essaie de se le remémorer. Nous le regarderons tant bien que mal le soir même pour se détendre.
Sur le retour, nous retrouvons un chemin qui traverse une sorte de jungle. Nous sommes soudain surpris par une masse qui traverse de part en part le passage. Un singe! Après notre mésaventure au mont Emei nous restons prudents. Ce ne sont pas des macaques, mais une autre espèce de singe, plus amicale, car nous ne sommes pas agressés. On ne sait jamais, Diane range Marcel au cas où. (Pour ceux qui ne le savent pas Marcel est notre Pingouin aventurier qui rêve de devenir un super chicon. Vous pourrez le chercher sur nos photos, il aime bien poser).
Jour 3
Aujourd’hui nous pensions prendre la télécabine. On prend donc notre temps ce matin : gros petit déjeuner en longueur. Ca va faire du bien de ne pas faire d’ascension, car nous n’avons plus vraiment de forces. Comme vous avez pu le lire précédemment finalement on n’a pas pu prendre les télécabines… On reprend donc notre chemin pour 2 h 30 de montée et arriver sur la dernière partie du Parc. Cette fois ci nous sommes face à des murs complets de blocs karstiques, des corniches et on doit passer par des endroits pas faciles d’accès. Il fallait mieux circuler en mode égyptienne ou faire de notre corps un origami pour s’y faufiler.
L’itinéraire établit nous fait passer des endroits secrets où nous ne croiserons que 5 personnes. On fait un peu la courses avec deux chinoises, on se relaie pour les prendre en photo et elles aussi à tour de rôle. Pour atteindre le point de vu « One step to Heaven » nous devons emprunter une échelle à 80°. Il ne fallait pas regarder les soudures et l’état de rouille de l’armature, mais la vue est à couper le souffle une fois en haut.
De notre dernier belvédère, on aperçoit le village en contre-bas, où nous devons prendre notre bus pour rentrer. Nous descendons donc tranquillement et nos genoux nous en remercient. Car ils commençaient vraiment à souffrir étant donnée tout ce qu’on leur impose en ce moment.
Ici s’achève ce volet, demain c’est direction Canton et 18H48 de train couchette.